La Sicile bénéficie d'une situation privilégiée en Méditerranée : à la même latitude que le littoral de l'Algarve au Portugal, que la Costa des Sol espagnole et que la côte Apollion en Grèce ; elle s'enorgueillit même grâce, aux îles Pelagie, d'être plus au sud qu'Hammamet en Tunisie.
Malgré cette position géographique extrêmement favorable, un climat et une luminosité exceptionnels, la Sicile ne fait pas encore partie des régions "vedettes" de la Méditerranée et c'est bien dommage.
L'infrastructure hôtelière s'améliore et les plages des régions de Palerme, Messine, de Syracuse, Cefalù, etc..., ainsi que le merveilleux site de Taormine (grande plage de sable, temples grecs et proximité de l'Etna) sont maintenant connus de tous.
Mais cette "Île du Soleil", véritable carrefour de civilisations, garde précieusement les vestiges d'un brillant passé historique. Au cours des siècles tout ce qui a compté en Méditerranée a laissé ses traces dans le paysages : Grecs, Phéniciens, Carthaginois, Romains, Goths, Byzantins, Arabes, Normands, Allemands, Espagnols, Français... jusqu'aux Américains qui y ont débarqué en 1943.
La Sicile a en effet beaucoup à offrir au voyageur sur le plan culturel. Les temples grecs d'Agrigente, la Capella Palatina normande de Palerme, la cathédrale normande de Monreale, le Castello Ursino de Catane et les importants musées des grandes villes ne sont que quelques centres d'intérêts pour le voyageur amoureux d'histoire de l'art. Mais le passé ne subsiste pas uniquement à travers les monuments ou les collections des musées, il est encore vivant à travers un folklore exceptionnellement varié et de riches traditions.
La nature fait aussi partie des charmes de la Sicile. Le tour et l'ascension de l'Etna et des excursions aux îles volcanique Vulcano, Lipari et Stromboli sont d'agréables promenades permettant de découvrir un autre visage de la Sicile.
La Sicile, la plus grande île de la Méditerranée, est située entre la pointe de la botte italienne (Calabre) dont elle est séparée par le détroit de Messine et le Cap Bon en Tunisie, qui constitue, de l'autre côté du détroit de Sicile, un vestige du pont de terre qui reliait probablement l'Afrique à la Sicile avant d'être détruit à la fin du Tertiaire. Le pourtour de la Sicile est parsemé de petites ïles Eoliennes également appelées Lipari (Stromboli, Panaréa, Salina, Lipari, Vulcano, Filicudi, et Alicudi) et l'île d'Ustica : à l'ouest les îles Aegades ou Egades (Favignana, Levazo et Marttimo) ; au sud-ouest l'île de Pantelleria ; et au su les îles Pelagie (Lampedusa, Linosa et Lampione). Parmi ces îles voisines de la Sicile, citons également Malte, Comino et Gozo, qui forment l'état de Malte, auxquelles s'ajoutent quelques îlots.
Avec 25 327 km² de superficie et 27 708 km² pour les îles environnantes, la Sicile est la plus grandes des vingt régions italiennes.
La Sicile offre essentiellement un paysage de montagnes et de collines. L'Apennin sicilien s'étire parallèlement à la côte septentrionnale du Capo Peloro, sur le détroit de Messine, jusqu'au Torto, fleuve qui se jette dans la mer près de Termini Imerese ; cette chaîne doit être considérée comme la continuation de l'Apennin calabrais. Ses articulations sont les Monti Peloritani, les Monti Nébrodi et les Madonie, avec quelques sommets culminant à 2 000 m.
Le nord-ouest de l'île (à l'ouest du Torto) est constitué d'un réseau assez confus de chaînes montagneuse entourant de petits plateaux. Entre ces chaînes, pouvant atteindre 1 300 m près de Términi Imerese et de Palerme, il n'y a presque pas de connexion.
L'Altopiono Solfifero s'étend jusqu'à la côte sud. Malgré la dénomination l'Altopiono (haute plaine), il s'agit d'une zone de collines atteignant environ 500 m de haut ; l'Altopiono s'enfonce uniformément dans la "mer Africaine" (c'est ainsi que les Italiens appellent la mer entre la Sicile et la Tunisie).
Une région de plateaux, Les Tavolati des Siracusano, prolonge à l'est l'Altopiona Solifera, englobant tout le sud-est de la Sicile, dont les plus hauts plateaux (986 m) sont formés par les Monti Ibiei. Cette région est riche en gorges profondes, aux parois presque verticales, appelées cave, qui ont été creusées par des cours d'eau.
La plus haute (3 274 m) et la plus impressionnante montagne de la Sicile est l'Etna, volcan en activité et symbole de l'île. Le volcanisme est encore très actif comme le prouvent les tremblements de terre relativement nombreux sur l'île et l'activité des volcans Stromboli et Vulcano dans les Lipari.
A côté des régions de montagnes et de collines, il n'y a en Sicile qu'une seule plaine notable. La Piana di Catania, d'une superficie d'environ 430 Km² entre l'Etna et les Tavolati des Siracusano. C'est une plaine alluviale particulièrement fertile formée par le Simeto, qui descend des Monti Nébrodi.
Le Simeto, le Salso et le Platani sont les trois grands fleuves siciliens. Tous trois prennent leur souce dans l'Apennin sicilien qui est, avec la base de l'Etna, la région de Sicile où l'on trouve le plus de sources. Ces dernières sont nombreuses mais la plupart d'un faible débit. C'est l'un des deux raisons de l'aridité de la Sicile. L'autre est que les deux tiers du sol sicilien sont presque complètement imperméables. Dans ces conditions, les précipitation s'écoulent jusqu'à la mer (sans pénétrer dans le sol) ou, en été, s'évaporent.
Il n'y pas de lacs naturels importants, à l'exception du lac Pergusa. Mais au cours des vingt dernière années, des lacs de barrage ont été créés dans presque toutes les parties de l'île, pour rassembler l'eau des torrents. L'eau est utilisée pour l'approvisionnement des villes et des villages et pour l'irrigation des champs et jardins, la force hydraulique pour le production d'hydro-électricité.
Curiosité à ne pas manquer : le petit lac Palici ou lac Naftia, près de Palagonia, entre Catane et Caltagirone. L'été, il est presque toujours à sec et lorsqu'il est rempli, pendant l'hiver, des quantités importantes d'acide carbonique montent du fond du lac, faisant bouillonner l'eau et provoquant souvent de petites fontaines.
Les côtes de la Sicile bénéficient d'un climat méditerranéen ; les étés ne sont pas trop chauds, les hivers courts et doux. D'octobre à mars, c'est la période des pluies, mais les précipitations ne sont jamais très abondantes. A l'intérieur des terres les conditions climatiques changent : les températures hivernales et estivales diminuent et les précipitations augmentent.
La Sicile est célèbre pour ses nombreux jours de grand soleil avec une moyenne annuelle (en jours de très beau temps) : à Palerme de 98, à Messine de 110, à Catane de 125, à Taormine de 130 et à Syracuse de 133. On compte à Palerme 63 jours de temps couvert, à Syracuse 55, à Catane 31 et à Messine seulement 26.
Les côtes siciliennes, tout comme l'intérieur de l'île jouissent en moyenne annuelle, d'un temps d'ensoleillement quotidien de 6.6 à 7 h (à Paris, environ 4.7 h), qui tombe pendant les mois d'hiver à environ 4 h et monte pendant les mois d'été jusqu'à 11 h.
La Méditerranée offre des températures idéales pour se baigner tout l'été.
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Une particularité climatique peut troubler un séjour en Sicile : le Sirocco, vent chaud et même brûlant, qui vient du sud-est, du sud ou de du sud-ouest et apporte parfois du sable du Sahara. Il peut souffler trois jours et atteindre l'île tout entière, ou seulement certaines parties. Sur la côte orientale de la Sicile, il apparaît comme un vent humide (les jours de Sirocco, le ciel y est chargé de vapeurs) alors que dans l'ouest de l'île (région de Palerme), le Sirocco est un vent tout à fait sec, de plus de 40°C.
La végétation originelle de l'île a été presque partout transformée par l'activité de l'homme, mais on peut encore la reconnaître ici et là. Paysage et plantation différent en fonction de l'altitude.
Sur les côtes sud et ouest, ainsi que dans la partie sud de la côte orientale, on rencontre encore la Garriga, zone de broussailles où poussent des plantes qui aiment la sécheresse, entre autres des palmiers-nais et des herbes comme la stipa tortillis. Le Caroubier, introduit par les Arabes, l'opuntia (figuier de Barbarie), importé d'Amérique Centrale au XVIème siècle, et l'agave sont devenus des plantes caractéristiques de cette région (jusqu'à 300 m d'altitude), où la broussaille a été repoussée.
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La zone de végétation située entre 300 et 600 m ainsi que sur la côte nord (dès le niveau de la mer), était à l'origine le domaine des forêts de chênes-verts et de la macchia. Les terre cultivées ou la macchia, la lande méditerranéenne, aux plantes à feuillage persistant toujours vert, prennent de plus en plus la place des forêts. La macchia est constituée de tamaris et de lauriers-roses. Dans les domaines cultivés de cette zone prédominent l'olivier, probablement déjà introduit en Sicile dans l'Antiquité, et le citronniers , orangers, mandariniers , etc..., en partie importés par les Arabes, puis par les Espagnols au XVIème siècle. |
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Entre 600 et 1 000 m, la terre était jadis essentiellement recouverte de forêts (chênes, ormes, frênes, érables). Aujourd'hui, elle est surtout utilisée pour les cultures céréalières. Les châtaigniers y sont nombreux et les versants de l'Etna en portent des spécimens particulièrement imposant. En haute montagne, on trouve principalement une variété sicilienne de l'astragale, quelques variétés d'œillets, en nombre réduit dans les monts Madonie et en abondance sur l'Etna, ainsi que des "violettes de l'Etna", bien évidemment sur l'Etna. La faune originelle, tout comme la végétation, s'est modifiée ou a disparu. Aujourd'hui, on ne trouve dans le meilleur des cas que des os des grands mammifères de type africain et européen (ours, cerfs, daims, etc...). Le plus grand mammifère est le loup, que l'on rencontre dans les monts Madonie. Citons également le renard et le chat sauvage.
Les eaux autour de la Sicile sont très poissonneuses, et l'on y pêche essentiellement le thon, la sole, le loup de mer, le saint-pierre, la brême. Coquillages et crustacés régalent aussi les visiteurs.
Les Sicanes sont le peuple le plus ancien nommément connu de la Sicile. Au XIIIème siècle av. J.C., ils furent en partie supplantés par les Sicules indo-européens et en partie repoussés dans le nord-ouest de l'île. Au VIIIème siècle av. J.C. commença l'afflux des colonisateur grecs ; peu après arrivèrent les Carthaginois, qui y fondèrent des colonies. La prépondérance grucque devint si forte à tous points de vue, que lors de sa conquête par les Romains (220-210 av. J.C.), la Sicile était un pays hellénistique.
L'appartenance de la Sicile à l'Empire Romain n'entraîna qu'une romanisation insignifiante de l'île. La preuve en est que le grec resta la langue courante de la population sicilienne.
Après la chute de l'Empire Romain, les liens de la Sicile avec la Grèce (Byzance) se firent encore plus étroits. La Sicile s'était à tous égard tournée vers Byzance et détournée de Rome, lorsque les Arabes en commencèrent la conquête en 827. Celle-ci eut pour conséquence une forte immigration arabe. La population sicilienne porte presque autant l'empreinte arabe que l'empreinte grecque. A l'époque de la conquête de l'île par les Normands, la majeure partie de la population était arabe.
Pendant la période normande (à partir de 1060), le nombre de la population arabe diminua constamment, mais cette diminution ne fut, au fond, qu'apparente. De nombreux arabes se convertirent au christianisme, sains le nombre des Arabes musulmans diminua, tandis que celui des Arabes chrétiens croissait, ces derniers devenant une composante bien intégrée de la population sicilienne. L'influence normande vint s'ajouter à la fusion des éléments siciliano-grecs et arabes, et ces trois éléments constituèrent la base de la civilisation gréco-arabo-normande qui caractérisa l'apogée de la Sicile.
Ni la période des Hohenstaufen, ni celle des Espagnols ne semblent avoir eu une grande importance dans la composition de la population sicilienne. Mais elle a grandement contribué à l'attitude séparatiste de la population sicilienne, raison pour laquelle les Siciliens refusaient que leur île fût intégrée, en 1870, au nouveau royaume d'Italie. Ils préféraient l'indépendance et le gouvernement italien dut réprimer ces aspirations par la force. Après la deuxième Guerre Mondiale, les aspirations séparatistes non moins vigoureuses qui persistaient furent largement prises en compte dans la création de la région autonome de Sicile. La population de l'île est estimée à environ 5 millions de personnes à laquelle il faut ajouter plus d'un million de Siciliens émigrés.
On associe parfois la naissance de la Mafia, tant décriée, au combat pour l'indépendance et contre la domination étrangère, particulièrement contre celle des Espagnols, liée à une mauvaise gestion. Pourtant, on ne sait rien de certain à propos de la naissance de cette ligue secrète. Mais il est sûr qu'elle a acquis pour la première fois une réelle importance au cours des troubles qui éclatèrent aussi en Sicile à la suite de la conquête de l'Italie par Napoléon. Ses membres furent chargés par les propriétaires des grands domaines (latifundia) du maintien de l'ordre et de la poursuite du travail sur les terres. Les membres de la Mafia surent étendre les pouvoirs qu'ils avaient reçus d'une façon à laquelle les grands propriétaires terriens n'avaient jamais pensé : la Mafia détermina bientôt les prix des récoltes et des terres, elle n'autorisa plus aucun commerce direct entre les producteurs et les marchands, elle régla l'embauche et le licenciement des travailleurs, elle eut finalement la mainmise sur l'ensemble de la population et de la vie économique, car l'agriculture constituait pratiquement tout l'économie sicilienne.
Mais dès le départ, il n'exista aucune communauté absolue malgré un but commun. Au contraire, des groupes se formèrent, que l'on pourrait qualifier de "gangs" par comparaison à la Mafia américaine, et qui menèrent entre eux une lutte acharnée dans laquelle tous les moyens étaient bons. Ces bandes avaient en commun des principes : ils ne recherchaient jamais la justice auprès des autorités judiciaires compétentes et ils n'aidaient jamais ni les autorités ni la police dans la poursuite de criminels, même se ces derniers appartenaient à un groupe adverse. La population était largement forcée de se comporter de la même façon. La police et les autorités étaient noyautées par des membres de la Mafia, ou contraintes à l'inaction ou à une activité apparente. La "loi du silence" était ainsi généralisée.
L'Italie fasciste chercha à donner le coup de grâce à la Mafia. De nombreux chefs de la Mafia furent condamnés à la prison à perpétuité. Mais le fascisme tenta de se débarrasser de notables siciliens anti-fasciste en les accusant de faire partie de la Mafia. La Mafia fut ainsi revalorisée, et c'est essentiellement pour cette raison qu'aujourd'hui encore, son rôle n'a pas pris fin.
Elle a même fait beaucoup parler d'elle ces dernière années ; on lui a attribué les grands trafics tels que la drogue, et le gouvernement italien a entrepris de lutter énergiquement contre ses dirigeants. La justice italienne essaie d'imposer la loi républicaine, et tente de dénouer l'écheveau des activités de "l'honorable Société". Un véritable bras de fer est ainsi en cours entre l'État et la Mafia, ponctué par les attentats contre les juges chargés des dossiers.
Selon la Constitution Italienne de 1948, toutes les régions italienne doivent recevoir une large autonomie. Cinq régions seulement, dont la Sicile, ont obtenu très rapidement cette autonomie après la promulgation de la Constitution, les autres régions ayant dû attendre 1970 pour acquérir le statut leur permettant d'appliquer les différents pouvoirs de décentralisation.
La Sicile est divisée en neuf provinces : Agrigente, Caltanissetta, Catane, Enna, Messine, Parlerme (la plus grande), Raguse, (la plus petite), Syracuse et Trapani. La Sicile est la région italienne qui profite le plus de son autonomie. On a ainsi tenu compte du désir particulièrement fort des siciliens de jouir de la plus grande indépendance possible.
Palerme, capitale de la Sicile, est également siège de l'assemblea regionale (parlement régional) composée de 90 membres, de la présidence régionale et de la giunta (la "junte", des ministres locaux). Le président et les membres de la giunta sont élus par les membres de l'assemblea.
La pouvoir législatifs et exécutif relèvent des organes du gouvernement sicilien pour tous les domaines qui ne concernent pas l'ensemble de l'Italie (par exemple la politique de extérieure, la défense). Ces pouvoirs subissent une certaine limitation dans les domaines où la Sicile doit se conformer aux directives valables pour l'Italie tout entière (par exemple, l'université).
Le pouvoir fiscal permet bien aux autorités de la Sicile de fixer les impôts selon leurs besoins. Mais en raison du très faible revenu d'une partie de la population, cette mesure n'aide pas beaucoup le gouvernement sicilien. C'est pourquoi le gouvernement italien doit mettre chaque année à la disposition de l'île des sommes considérables pour la réalisation des travaux publics. En outre le gouvernement italien laisse au gouvernement sicilien une partie des impôts payés par des firmes qui n'ont en Sicile que des filiales.
Sur les 5 millions de Siciliens (environ un dixième de la population italienne), à peu près 40 % vivent de l'agriculture, qui représente 20 % du produit national brut. Dans les régions bien irriguées comme la Conca d'Oro près de Palerme, et la Piana di Catania, on pratique la culture intensive des agrumes et des légumes sur des domaines généralement petits, tandis que dans l'intérieur plus aride, la culture intensive, essentiellement du blé, prédomine, sur des domaines grands voire même immense pour certains (latifundia).
L'élevage ne joue qu'un rôle insignifiant en Sicile. Les pâturages et le fourrage font défaut. Même le nombre des moutons et des chèvres qui trouvent encore une nourriture suffisante sur les mauvais pâturage, est depuis longtemps en régression.
Par contre, les mulets et les ânes, utilisés par les paysans comme bêtes de somme, sont exceptionnellement nombreux. Les paysans siciliens vivent en effet en majorité dans de gros bourgs, souvent très éloignés de leurs champs, et ne pourraient guère, sans bêtes de somme, se rendre sur leurs terres.
La Sicile possèdent presque un quart de la flotte de pêche italienne, et les 25 000 pêcheurs de l'île participent pour environ un cinquième au produit de la pêche italienne. La pêche se fait surtout sur de petits voiliers ou bateaux à rames, au large de la côte sud (mer Africaine) et de la côte sud-est (mer Ionienne). On y pêche surtout des sardines et le thon (en régression). L'espadon fait partie des poissons plus rares, mais très appréciés.
La Sicile est relativement riche en minéraux, que l'on trouve principalement dans les régions d'Altopiano Solfifero et de Tavolati des Siracusano. Dans la première, on extrait le souffre (d'où son surnom, qui signifie "sulfureux"), dans la seconde, surtout dans les régions de Gela et Raguse, l'asphalte et le pétrole. Dans ces deux régions, ainsi qu'à Catane, Palerme et aux alentours, de nombreuses industrie se sont implantées, en partie avec le financement de la Cassa des Mezzogiorno, fondée pour le développement de l'Italie du sud et de la Sicile. Au total, l'industrie participe au produit intérieur brut de la Sicile presque autant que l' agriculture.
Les problème de l'emploi frappent de plein fouet cette île et le gouvernement attribue d'importants budgets pour la lutte contre le chômage. La Sicile, terre de contraste, fait cohabiter le modernisme de l'infrastructure hôtelière (sur les côtes) et de certaines industrie performantes (essentiellement agroalimentaires) avec un secteur primaire (à l'intérieur de l'île) encore traditionnel et qui semble avoir du mal à se moderniser.